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Casamance, janvier 2014 : un projet.
Rencontres et contrastes, semelles de sable.
Avant le départ :
Deux rendez-vous incontournables :
-Allo ! La Casamance ? Les rendez-vous de 23h T.U.
Le samedi ou le dimanche soir à 22 ou 23h T.U. (« à 23h ça passe mieux ! ») la voix de Malick, l’instit’ de là-bas. Deux voix qui parcourent des milliers de kilomètres pour se rencontrer, « s’apprivoiser » aurait écrit saint Ex’. Pour essayer de savoir « ce qu’il y a derrière », de déceler les intentions, les envies. Des voix qui s’ajustent, avancent avec prudence pour ne pas faire de faux pas, pour comprendre l’Autre.
« Il ne s’agit ni d’une « expertise » venue de l’hémisphère nord, une de plus, ni d’un ènième « transfert de savoirs/compétences », mais bien d’un échange de connaissances : des raconteurs toulousains souhaitent rencontrer des conteurs casamançais chez eux et échanger avec eux, apprendre d’eux.
Dans la réalité, les raconteurs, Céline et Daniel vivront une véritable création en commun, préparée, ajustée patiemment, par voix interposées puis réalisée sur place.
-Les mardis après midi, de 2 à 4, aux Aujoulets, à d’autres moments à Namasté, à Colomiers,
Les dernières nouvelles d’Afrique : « il a dit … j’ai répondu … est ce que vous pensez que …. »
Le choix du contenu du spectacle, le cœur du projet : la participation des élèves là bas, et de leurs maîtres (pourquoi pas ?).
Le projet s’affine. Ses contours se précisent :
Pour ce déplacement en Casamance, avec Céline, nous avons imaginé inscrire notre spectacle de racontages dans le contexte de la quête d’un Ailleurs, de rencontres d’autres Cultures, d’un voyage initiatique « Là-bas ». Nous avons retenu quatre contes et proposons à Malick de faire participer ses élèves à trois d’entre eux.
On échange par courriel « Ah ! Je vous remercie. Maintenant c’est clair. Je vais pouvoir l’expliquer à mon Directeur. »
Là bas, ils retiennent « l’arbre de vie et de mort » qu’ils s’approprient totalement, mise en scène comprise.
Et de quelle manière !!
Après l’arrivée :
Les intempéries à la barre de la Casamance contraignent notre bateau à rebrousser chemin. A peine de retour à Dakar, nous prenons la route pour « avaler » dare-dare les 500 km et quelques qui nous séparent de la Casamance.
La découverte.
Samedi 10 janvier à 15h, école primaire de Carounate, dans une salle de classe : le choc, la divine surprise = la classe de Malick nous présente « l’arbre de vie et de mort » mis en scène par le maître, réalisé à la quasi perfection par les élèves. On dirait un ballet. C’est une véritable création. Bouche bée !
Découvrir que tout le monde s’y est mis là bas : Dioguo, le directeur de l’école, les inspecteurs,…
Lundi, mardi, le projet continue de prendre sa forme définitive. Baptiste est intronisé chef du chœur des enfants bruiteurs-choristes. C’est bien cela : un échange, une construction ensemble. Les énergies se conjuguent.
Les répétitions au campement suivent les répétitions à l’école : Céline, Baptiste et Daniel, chaque fois « sur le métier remettent l’ouvrage ». La partition s’écrit dans les deux lieux à la fois. Il manque du temps, certes, mais il en manque toujours, dans tous les lieux où l’on crée !
A voir ce que cette « bande » a réalisé en à peine un mois (et quelques sessions de rattrapage…) sous la férule de leur Maître, on imagine aisément ce que, ne serait ce que trois répétitions de plus et une vraie Générale, auraient permis de construire. Mais…
Entre deux répétitions :
Les charmes de la Casamance opèrent :
Mustapha, « Mouss », le guide tout en tresses et sagesses.
Elisabeth et Maxime nos hôtes au campement, si attentifs, prévenants, tout sourire dehors.
Des pieds nus que l’on entend courir sur le dallage, dans la nuit. Des mains glissées à travers les barreaux de la fenêtre .Des bribes de voix :
Un évènement qui fait « grincer des dents » : « Schau nach vorn, nicht zurück ! » chantait, jadis, l’artiste (Regarde devant toi !)
Le cap skiring de nuit et un étonnant rassemblement de chorales…
Les rizières derrière le campement. Les vautours sur les branches et au sol. L’ultime cri d’un poulet qu’on occit à côté ! Les appels à la prière dès 5 heures.
Le jour du spectacle :
La Générale est, en bonne partie, escamotée. Ici, on en prend son parti. A Toulouse ? Impensable ! Nous avons juste le temps d’un raccord (bref) avec les percussionnistes et le chœur des bruiteurs. Baptiste teste son vocabulaire gestuel. Ca fonctionne.
Pour représenter l’arbre du conte : deux coups de machette plus tard, une belle branche de manguier fait l’affaire, fichée dans le sable. (Vous avez dit « écologie » ?)
16h30 : heure de démarrage du spectacle : Les spectateurs (nombreux !) sont assis, à l’ombre d’un manguier. La troupe attend, en face, à l’ombre de l’autre manguier. Quoi ? Qui ? Chchchchttt !
16h50 : Un 4x4 blanc s’arrête dans la cour de l’école. Deux personnages en chemise blanche et cravate rejoignent le premier rang des spectateurs, discours d’usage appréciés : le spectacle peut commencer.
Mais, quelle qualité de silence, d’attention. Malick, parfait dans son rôle d’interprète-maître de cérémonie, traduit en Diola pour les adultes du village.
Magique tout ce qui peut se passer sous un manguier.
Les enfants « font un tabac » avec leur conte. Ils le méritent. C’est gagné. Une brèche est ouverte. C’était ça le projet. On danse dans le fond de la cour.
Demain nous repartons.
Daniel (dit LE LONG )
Un projet de contes?
Avec l'Afrique?
Cela faisait un moment que cela trottait, quelque part dans ma tête, et voilà que Daniel me le propose!
Alors « Pourquoi pas! »
Après quelques mises au point, le coup de fil de Daniel:
« C'est bon, on part en Janvier! »
Les répéts se font pendant les micro-siestes des enfants et notre imaginaire commence déjà à vagabonder autour des rizières casamançaises.
Enfin le départ, la découverte de ce pays ou les habitants sont encore plus beaux que les paysages.
Douze jours de découverte, de bonne humeur (merci Daniel L. !), de belles rencontres (en grande partie grâce à Claudie) et de soleil!!
Et maintenant?
Les enfants de Carounate font partie de notre vie, alors on a qu'une envie:
les revoir, et recommencer un beau projet comme celui que l'on vient de vivre avec eux!
CELINE
Merci encore à l'association Emanaye qui nous a permis de rencontrer tant de belles personnes.
Merci à Malick et à Dioguo pour leur investissement, leur implication et leur complicité avec les enfants.
Merci aux enfants de Carounate.
Et merci à « Mouss » et à «Sélou» qui nous ont fait découvrir leur beau pays.
A bien vite, j'espère.
HELENE



Lien vers photos "MISSION JANVIER 2014"
Vous trouverez le compte-rendu de cette dernière mission sur la page d'accueil du site ICI
A très bientôt
L'Association EMANAYE "des rizières et des livres"
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